Si, aujourd’hui, on connait surtout le piano droit, à queue, demi-queue, ouquart de queue, il fut un temps où l’instrument donnait dans les formes les plus fantaisistes. Car, au 19e siècle, le piano entendait ne pas rester discret et occuper la place privilégiée qui lui revenait à la maison : au cœur du salon.
Fiers de leurs formes spectaculaires et de leurs hauteurs vertigineuses, les pianos-girafes, les pianos-pyramidaux, les pianos-harpe et les pianos verticaux « Euphonicon » permettaient de réduire l’encombrement, tout en amenant une touche décorative certaine.
1. Piano pyramidal, Anonyme, Autriche, début du 20ème siècle © Cité de la musique – Photo : Claude Germain
2. Piano-harpe, Johann Christian Dietz, Paris, 1810 © Cité de la musique – Photo : Claude Germain
3. Piano vertical ″Euphonicon″, Beale& Co, Londres, 1842© Cité de la musique – Photo : Claude Germain
A l’inverse, si le piano pouvait plutôt se camoufler en bon meuble bourgeois, et servir aussi de table, de bureau ou d’armoire, cela représentait finalement un double-emploi précieux, tout en résolvant également les problèmes de place !
4. Piano hexagonal, Jean-Henri Pape, Paris, 1834© Cité de la musique – Photo : Albert Giordan
5. Piano bureau, Pleyel, France, 1875-1880 © Cité de la musique – Photo : Claude Germain
6. Piano armoire, Jean-Henri Pape, Paris, vers 1838© Cité de la musique – Photo : Jean-Marc Anglès
Pour les familles nombreuses, une seule solution au tournant du XXe siècle, le piano « vis-à-vis » qui permettait à deux musiciens de jouer en même temps.
7. Piano vis-à-vis, Pleyel, Paris, 1928 © Cité de la musique – Photo : Claude Germain
Aussi appelé piano « double » ou « en regard », cet instrument possède deux claviers se faisant face. Outre l’intimité créée entre les deux musiciens, le partage d’une unique caisse et d’une même table d’harmonie, produit des effets de résonance que deux pianos séparés ne pourraient avoir. Ce type de piano, assez fragile, fut construit en peu d’exemplaires, et seule une petite cinquantaine sortit des ateliers Pleyel entre 1897 et 1943.
Extrait vidéo à regarder en cliquant ce lient sur le site internet de la Cité de la Musique.
Merci pour les infos, elles me seront très utiles
Répondre